La possibilité de voir Colton Herta débarquer en F1 dès 2022 semble très mince, sinon inexistante, mais le rachat de Sauber par Michael Andretti, s’il se confirme, pourrait faire un tremplin pour le pilote américain.
Cependant, si ce scénario rêvé pour lui se concrétisait, Herta devrait également avoir la Superlicence, à laquelle il n’est actuellement pas éligible. Le pilote d’IndyCar possède en effet 32 factors, alors qu’il en faut 40 pour décrocher le précieux sésame.
Cinquième en 2021, troisième en 2020 et septième en 2019, il n’a pas atteint les 40 unités voulues. Pour avoir sa Superlicence, il faudrait donc que la FIA lui accorde gracieusement, ce qui semble peu probable puisque la fédération ne l’a jamais fait.
En revanche, Herta pourrait utiliser une faille dans le règlement pour parvenir à ses fins. Le fameux ’cas de pressure majeur’ s’applique dans certaines circonstances, et un pilote avec seulement 30 factors peut possiblement être candidat à l’obtention de la licence.
Le règlement stipule que si “des circonstances hors du contrôle du pilote, ou des raisons de pressure majeure”, ont empêché le pilote de marquer ses factors de Superlicence, elle peut quand même lui être accordée.
Néanmoins, cela semble aussi difficile à envisager, car il a pu participer à toutes les courses. Il faudrait alors un attitude d’attaque sur un autre argument pour convaincre la fédération de l’accorder.
Mieux vaut-il attendre 2023 pour Herta ?
A l’heure actuelle, la resolution la plus avantageuse semble être d’attendre 2023 pour envisager une arrivée en F1. Mais là encore, le scénario est piégeux pour Herta car s’il n’atteint pas le top 3 du championnat, il pourrait de nouveau se voir refuser sa Superlicence fin 2022.
Néanmoins, si Andretti venait à rapidement racheter Sauber, Herta pourrait disputer des essais libres en F1, puisqu’il a la Superlicence adaptée pour cela. Or, chacune de ces séances rapportent un level de Superlicence, avec une limite à 10 par an, et il pourrait donc s’en approcher nettement en faisant ainsi, avant d’arriver en 2023.
S’il en arrivait à un tel programme en effet, la quiz se poserait pour Herta de quitter l’IndyCar avec effet immédiat et se concentrer sur un programme d’essayeur en F1 dès l’an prochain.
Les portes de la F1 sont donc encore loin d’être ouvertes pour le pilote américain. S’il arrive à surmonter ces boundaries dans les prochaines années, il lui faudra certainement aborder ce changement de discipline – qu’il serait le premier à faire depuis Sébastien Bourdais – d’une manière très particulière.